La tradition de l’Agora

Publié le par Jessica Brown

« Hâtons nous de rendre la philosophie populaire. »

Denis Diderot

 

 

La philosophie enseignée à l’ école est somme toute très récente, puisqu’elle prend véritablement ses sources pendant la scolastique au Moyen-Age. La philosophie populaire, et non populiste, exprimée par les « cafés philos » bénéficie d’une antériorité. Elle se fonde, en effet, sur une tradition de l’Agora qui prend certainement ses sources autour du feu central où se réunissaient les premiers hommes. Là, à l’abri des prédateurs et de l’hostilité du milieu, l’homme commença à se libérer de l’immédiateté animale, tout en développant les aires cérébrales du langage et de la réflexion. La circulation de la parole, la convivialité, la transmission du savoir, la recherche des solutions communes favorisèrent une « intelligence collective » indispensable au développement social  et harmonieux de l’humanité.

 

Notre société moderne hyper-individualiste a trop souvent tendance à l’oublier, car elle isole les individus et favorise ainsi les comportements asociaux, la régression de la réflexion et les pathologies psychologiques.

C’est certainement autour de ce foyer central, que les hommes, les étoiles dans les yeux, commencèrent à se poser les premières questions métaphysiques.

 

Les cités se développèrent et le foyer central devint la place du village, puis le centre ville, la place publique où le commerce des denrées alimentaires et des objets côtoyait celui des idées. L’Agora, le Forum romain, la Place des bourgeois de l’hôtel de ville furent les lieux d’échanges et de rencontres restés célèbres, où les philosophes aimaient déambuler.

 

Publié dans cafe-philo

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