La tradition du café

Publié le par Jessica Brown

« Rien n’a peut-être autant contribué à la mobilité intellectuelle

et à l’orientation internationale de l’Autrichien que cette facilité

qu’il avait de se repérer aussi complètement, au café, dans les

évènements mondiaux, tout en discutant dans un cercle d’amis.

Chaque jour nous y passions des heures et rien ne nous échappait. »

Stefan Zweig

 

Au 17ème siècle, l’empire ottoman exporta dans toute l’Europe, à partir de Vienne en Autriche l’idée d’un lieu où les hommes pouvaient se réunir et discuter autour d’un café ou d’un thé. Adapté à la culture occidental, le café turc allait devenir cet endroit où nous aimons nous réunir entre amis autour d’un verre.

 

Très vite, la tradition de l’Agora se déplaça de la place publique au café, situé généralement au centre de la cité. Philosophes, poètes, écrivains, intellectuels firent de ces nouveaux lieux leurs points de rencontre.

En 1686 le sicilien Francesco Protocopio installa rue des Fossés-Saint-Germain(aujourd’hui rue de l’ancienne comédie dans le quartier  latin) le tout premier café à Paris, « le Procope ». Les philosophes Voltaire, Rousseau, Diderot le fréquentèrent comme d’autres intellectuels tels que, Beaumarchais, de la Fontaine, Balzac, Hugo, Verlaine et bien d’autres.

 

A Paris, autour des années 30, les poètes, peintres, écrivains et une partie du mouvement surréaliste investirent les cafés de Montparnasse.

Après la seconde guerre mondiale, toujours à Paris, les cafés du quartier Latin virent naître « l’Existentialisme » et tout le monde se souvient du « café de Flore » où le philosophe Jean Paul Sartre prenait l’habitude de discuter.

Les « cafés philos » ne sont donc pas une simple mode. Ils s’inscrivent dans une tradition qui n’est, certes, pas institutionnelle mais bien réelle.

 

Publié dans cafe-philo

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